18 septembre 2006

Ho Chi Minh

Les choses ici sont un peu compliquées, je vais essayer de prendre le temps d'expliquer tout ça :
- D'après ce que j'ai compris il n'y a pas réellement de Centre Culturel Français au Vietnam, pays communiste oblige ce sont des structures mixtes, en partie gérées par des instances locales.
- Je ne sais pas s' il y a un lien de cause à effet, mais toujours est-il qu'ici nous sommes accueillis par une boite de prod privée, qui a un contrat avec l'ambassade pour gérer notre tournée, à Ho Chi Minh, Hué et Hanoï. Cette boite de prod est constituée de trois français qui se sont installés ici il y a un an et demi...
- Ils m'ont gentiment proposé d'aller visiter le cirque local, hier, histoire de.
- Pour que cette visite puisse se faire ils ont dû demander à Danh, un de leur contact sur place de gérer ça. En fait Danh est responsable d'un comité populaire (qui est apparemment la cellule de base sociale ici, ou quelque chose comme ça) et... il est au Parti, ce qui a l'air de simplifier grandement les choses. En effet sans ça il serait apparemment impossible de rencontrer qui que ce soit.

Donc hier Véronika, Gé et moi sommes allés au cirque. Trad. Peut-être 20 ans que ce ne m'était pas arrivé.

Après on s'échappe en motocyclette pour aller manger un bout dans un resto classe. La valse des vélocipèdes est envoûtante, impressionnante... Ca flotte tout seul, avec pleins de gens autour, magique.


pour donner une petite idée de la mob ici :

_______________
Aujourd'hui c'était préparation technique : rendez vous au théâtre à 11h avec toute l'équipe et la boîte de prod pour préparer le montage qui commencera demain à 23h, à l'issue du concert-ballet programmé.
En fait comme la salle est un peu surbookée, pendant ce repérage, il y avait les derniers réglages d'un défilé de mode qui devait se dérouler dans la soirée. Croisement improbable.
Si vous cherchez un peu, on peut voir Thierry prendre ses notes, imperturbable, entouré des top models les plus connus du Vietnam....

Souhaitant tout de même continuer l'entraînement de jonglage dans ces jours de relâche, je me suis mis en quête d'un lieu propice durant l'après-midi. Après quelques heures de marche, et quelques gardiens zélés plus tard, je finis par trouver l'endroit qui convient.
En 4-5mn une trentaine de badauds s'arrêtent... très intrigués. Je n'ose pas continuer trop longtemps, de peur d'agacer les gardes du coins.
Les gens me regardent tous patiemment remettre mes chaussettes et mes chaussures sans oser prendre les invits pour le spectacle que je leurs tends... maudite barrière du langage! (pas un ne parle anglais)

Ce soir c'est plutôt mélancolie dans ma chambre d'hôtel, je lis un article dans libé sur Second Life (http://www.ecrans.fr/spip.php?article157) qui fait froid dans le dos.
Il y a déjà tellement de vies à vivre, je ne comprends pas comment on peut en inventer d'autres, autant artificielles...
En fait je ne sais pas. Pourquoi pas...

Ahh et j'avais déjà oublié : Danh a pu nous avoir des invits pour le défilé qui avait lieu à l'Opéra. On s'y est risqué, envieux de rencontrer la Jet Set du coin...


Adrien.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Impressionnante la vidéo sur les motocyclettes. En comparaison à chez nous, on inverse la proportion voitures, deux roues. On espère égoistement qu'ils ne passeront pas tout de suite à la voiture individuelle...

Anonyme a dit…

J'apprécie beaucoup votre blog que je trouve remarquable sur le plan technique et qui permet de suivre au jour le jour, sous leurs différents aspects et pas uniquement culturels, les tribulations d' une compagnie circassienne en tournée à l'autre bout du monde. Quelques opinions sont parfois brutales mais ce journal de bord est extrêmement vivant et inventif. Il essaie de traduire au plus prêt, avec des anecdotes amusantes version multimédia, les impressions, les interrogations, les joies, les déceptions de jeunes artistes confrontés à des ambiances, des milieux qui leur sont apparemment nouveaux et méconnus.
Ce récit a le mérite de poser( peut être naîvement) des questions importantes dont les réponses sont sûrement complexes, parfois politiques ou indépendantes de préoccupations strictement culturelles. En tous les cas, cela peut être utile à d'autres artistes tentés par l'aventure.