Qui dit journée de montage dit journée de relâche pour Véro et moi... ça tombe plutôt pas mal, aujourd'hui il y a une sorte d'énorme festival sur le campus de Bandung : concerts, performances, installations, expos, démonstration, etc.
Après le petit dej' sur la terrasse à côté de la piscine olympique (malheureusement je suis dans le coltard, pas le temps d'en profiter), on file à 10h à la salle avec les technos (Thierry et Christophe) pour prendre l'ampleur du désastre technique qui nous attend potentiellement. En arrivant sur place, on se rend compte que ce ne sera pas gagné, le personnel en est encore à nettoyer suite au concert de la veille. L'architecture est loin de nous être favorable, mais tant pis, on a l'habitude... ambiance CCAS.
Laissant les deux malheureux à leur travail, on s'éclipse pour la fac avec Élise et deux de ses amis. L'affluence sur le campus est énorme pour cette journée exceptionnelle ; beaucoup de gens se sont déplacés de Jakarta. Familles, enfants des environs sont de la partie également. Heureusement le site est gigantesque et l'on n'étouffe vraiment qu'à l'entrée. On traînasse un peu, écoutons les concerts de (hard) rock kitschissimes mais envoûtants par l'énergie déployée (le groupe Seurious, en écoute sur la playlist du site, apparemment très très connu là bas), et finalement destination le pavillon des nouveaux médias. Après une petite demi-heure d'attente on parvient à y rentrer, mais déception, très peu d'oeuvres sont présentées, certaines installations ne fonctionnent pas ou plus, et peu sont correctement mises en valeur. Tout n'est pas sombre puisqu'il y avait quelques belles réussites cependant. Inénarrable, une photo aurait été plus simple, mais non, ce n'est pas possible.
En se baladant, Élise nous présente toutes ses connaissances, et je réalise soudain que la scène artistique Indonésienne est plutôt très active, surtout elle possède des trucs qui ont disparu depuis très longtemps en France : l'envie, l'espoir, et le sentiment que tout est possible. En bref, ça amène un gros bol d'air frais, ça dépoussière ce qui avait pu me paraître figé à jamais... et je me dis de plus en plus que ce n'est plus en France, dans ce dangereux confort qu'il faut travailler, mais là ou une telle énergie est présente.
Quelques temps plus tard, à la fin du repas, je sors quelques balles... Assez rapidement des dizaines de personnes s'arrêtent regardent, commentent, applaudissent... Ils ont comme un regard neuf et pas encore blasé. Ca me fait très très plaisir de voir que c'est encore possible.
On se promène encore quelques heures entre les différents styles musicaux, vestimentaires, traditionnels, avant de rentrer se reposer à l'hôtel.
Le soir, on passe voir comment se gèrent les douze milles galères de l'équipe technique. J'espère qu'ils prendront le temps de les raconter eux même, mais j'assure qu'il y a eu quelques (bon) sketchs.
En tout cas ils auront perfectionné leur zen attitude...
Cette nuit ce sera repos pour moi, et je vais tâcher de m'endormir avant les 3h du mat' habituelles. Et comme l'heure avance, je m'arrête ici.
Adrien
10 septembre 2006
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