2/3 du voyage, notre dernier jour au Viêtnam, la plus longue escale de cette tournée et toujours plus d'images, de sensations, de sons, de couleurs, d'odeurs...
... HCMV, contrôles, Nhan, klaxons, hôtel saigon, vue sur le fleuve, Ghislain, Michel, les échoppes sur les trottoirs, les porteuses, les pousse-pousses, le Sheraton, le grand marché, les robes asiatiques, la soie, les bonbons, les lunettes de soleil, les mutilés, les handicapés, taxi triplant la mise, musée de la guerre, horreur, consternation, égarement dans les rues, DVD, souvenirs de famille, traces du passé, retour aux origines, café de l'opéra, pluie, la lecture de Duong Thu Huong "histoire d'amour racontée avant l'aube", les boutiques de vêtements "sur mesure", Dan, café glacé, le cirque, les numéros, la musique, décalage, rencontre, le temple, l'opéra, Mr Yu, Vanghe, Jérôme, la répétition du défilé de mode, les mannequins, visite au consulat, l'équipe réunie, le quing et le plaisir du vin retrouvé, les motos taxis, le shing café, l'hôtel et ses intrigues, karaoké, miroir, ascenseur, le bruit des travaux, le Mekong, promenade touristique, dégustation, tradition et artisanat, lézards et serpents, sourires de femmes, d'enfants, bateau, pirogue, calèche à cheval et à moteur, chaleur, moiteur, sueur, palmiers, cocotiers, cactus, vert, ocre, bleu, calme, sérénité, thé au citron, au jasmin, au miel, cigarettes 555, cireurs de chaussures, Jany, pho, les enfants, les aînés, marchandage, tissus, coupes, essayages, nems, noodles, poulet, boeuf, poisson, sauces, légumes vapeur, riz gluant, public, enthousiasme, félicitations, remerciements échangés, Dominique, repas, Bernadette, discussions, blagues, rires, départ différé, au chez nous, cassoulet, frites, au revoir, aéroport...
... Hué, soir, Gaëlle, chant des cigales, calme retrouvé, jardin luxuriant, rats, crapauds intrépides, maison de la culture, gloire au parti socialiste, buste d'Ho Chi Minh, Jérôme déjà en place, les techniciens au travail, cafards, ventilateurs, montage, taxi, scooter, klaxons, la carambole, Christian, tiger beer large, repas à emporter, déluge, promenade le long de la citadelle, étoile jaune, fond rouge, visite, cité impériale, dragons, sculptures, céramiques, rouge, bleu, lotus, gong, magnificence, dorures, courtisanes, reine mère, bassins, théâtre, bibliothèque, histoire, les temples, l'encens, l'ombre du festival de Hué, école des beaux-arts, vélos, calme, les 9 provinces, colonisation, ballade à pieds, poulet aux feuilles de citron, soupe, soleil, chaleur, sieste, entrée public, vendeurs ambulants, chips, familles, étudiants, assis, debout, attention, applaudissements, retours chaleureux, satisfaction de la réussite et de l'intensité d'une rencontre qui a failli ne pas avoir lieu, carambole bis, récits de la vie au Viêtnam, codes, moeurs, fatigue, sommeil, au revoir, aéroport, billet perdu, adrénaline, retard, décollage, perturbations...
... Hanoi, Marianne, taxis, vitesse, klaxons, arc de triomphe, gigantisme, circulation, ruelles, paradise, Vanina, théâtre de la jeunesse, installation, mise au point, carte, rassemblement, guide, hoa sua, papilles, jus de mangues, jus de fraises, d'orange, d'avocat, citron, marché couvert, gargotes, étals, viandes, chaleur, odeur, oeufs, endormis, alanguis, feuilleton télé, passage piéton, hôpital, salons de massage, église catholique, commerces, touristes, le frais retrouvé, poste de travail, lac, retrouvailles autour d'une hanoi beer, envies, idées, promenade, tabac à rouler, antiquités, petit test d'orientation, repos.... plus que quelques heures dans cette ville enivrante, attirante, où on se dit qu'il ferait bon vivre. Plus que quelques heures pour découvrir, échanger, partager dont 50 minutes de rêve intense...
ce n'est pas fini, on continue.
gé
24 septembre 2006
23 septembre 2006
Légende...
HISTOIRE DU DRAGON ET DE LA FEE
"Il était une fois, dans le territoire du Lac Viêt, devenu aujourd'hui le Nord du Vietnam, un génie de l'espèce des dragons. Le génie dragon femelle avait donné naissance à un fils qui s'appelait Lac Long Quân. Comme c'était un génie dragon vivant dans l'eau et ne montant sur terre que rarement, il était doté d'une force surnaturelle et du pouvoir de faire des miracles. Il aidait la population à tuer les monstres des mers, des lacs et des arbres. Il enseignait la culture, l'élevage et le mode de vie. Puis il s'en retournait à la mer, son royaume, et n'apparaissait sur terre que lorsque c'était nécessaire.
A cette époque, sur la haute chaine du Nord, installée sur le territoire du lac Viêt, riche en fleurs odorantes et en herbes rares, vivait Âu Co', fille d'une grande beauté, descendante du génie de la terre. Elle rencontra Lac Long Quân qu'elle aima tendrement. Il devinrent mari et femme et vécurent au palais Long Trang.
Un certain temps après, Âu Co' accoucha d'une poche renfermant cent oeufs qui donnèrent le jour à cent fils très bien portant et d'une beauté surnaturelle. Les enfants grandirent vite en se passant de nourriture. Lac Long Quân, de son côté, habitué au milieu marin, éprouvait de la peine à vivre sur terre. Alors il quitta Âu Co' et ses enfants pour retourner à la mer. Elle demeura seule à élever les enfants en attendant désespérément le retour de son mari. Finalement elle invoqua ce dernier pour lui faire part de son amertume: -"Pourquoi me laisses-tu ainsi?", lui demanda t'elle
-"Je suis,répondit Lac Long Quân, de souche marine, vivant dans les profondeurs de la mer, et toi, tu descend des divinités célestes. Nous avons des moeurs différentes, comment pourrions nous vivre ensemble pour une longue durée?
J'emporte avec moi cinquante enfants à la mer, et emporte en cinquante avec toi. Des deux lieux, la montagne et la mer, prétons nous serment de nous venir éventuellement en aide."
Âu Co' exécuta cette volonté.
Il résulte de cette histoire que les Vietnamiens sont les descendants du Dragon et de la Fée."
Veronik(a)
"Il était une fois, dans le territoire du Lac Viêt, devenu aujourd'hui le Nord du Vietnam, un génie de l'espèce des dragons. Le génie dragon femelle avait donné naissance à un fils qui s'appelait Lac Long Quân. Comme c'était un génie dragon vivant dans l'eau et ne montant sur terre que rarement, il était doté d'une force surnaturelle et du pouvoir de faire des miracles. Il aidait la population à tuer les monstres des mers, des lacs et des arbres. Il enseignait la culture, l'élevage et le mode de vie. Puis il s'en retournait à la mer, son royaume, et n'apparaissait sur terre que lorsque c'était nécessaire.
A cette époque, sur la haute chaine du Nord, installée sur le territoire du lac Viêt, riche en fleurs odorantes et en herbes rares, vivait Âu Co', fille d'une grande beauté, descendante du génie de la terre. Elle rencontra Lac Long Quân qu'elle aima tendrement. Il devinrent mari et femme et vécurent au palais Long Trang.
Un certain temps après, Âu Co' accoucha d'une poche renfermant cent oeufs qui donnèrent le jour à cent fils très bien portant et d'une beauté surnaturelle. Les enfants grandirent vite en se passant de nourriture. Lac Long Quân, de son côté, habitué au milieu marin, éprouvait de la peine à vivre sur terre. Alors il quitta Âu Co' et ses enfants pour retourner à la mer. Elle demeura seule à élever les enfants en attendant désespérément le retour de son mari. Finalement elle invoqua ce dernier pour lui faire part de son amertume: -"Pourquoi me laisses-tu ainsi?", lui demanda t'elle
-"Je suis,répondit Lac Long Quân, de souche marine, vivant dans les profondeurs de la mer, et toi, tu descend des divinités célestes. Nous avons des moeurs différentes, comment pourrions nous vivre ensemble pour une longue durée?
J'emporte avec moi cinquante enfants à la mer, et emporte en cinquante avec toi. Des deux lieux, la montagne et la mer, prétons nous serment de nous venir éventuellement en aide."
Âu Co' exécuta cette volonté.
Il résulte de cette histoire que les Vietnamiens sont les descendants du Dragon et de la Fée."
Veronik(a)
18 septembre 2006
Ho Chi Minh
Les choses ici sont un peu compliquées, je vais essayer de prendre le temps d'expliquer tout ça :
- D'après ce que j'ai compris il n'y a pas réellement de Centre Culturel Français au Vietnam, pays communiste oblige ce sont des structures mixtes, en partie gérées par des instances locales.
- Je ne sais pas s' il y a un lien de cause à effet, mais toujours est-il qu'ici nous sommes accueillis par une boite de prod privée, qui a un contrat avec l'ambassade pour gérer notre tournée, à Ho Chi Minh, Hué et Hanoï. Cette boite de prod est constituée de trois français qui se sont installés ici il y a un an et demi...
- Ils m'ont gentiment proposé d'aller visiter le cirque local, hier, histoire de.
- Pour que cette visite puisse se faire ils ont dû demander à Danh, un de leur contact sur place de gérer ça. En fait Danh est responsable d'un comité populaire (qui est apparemment la cellule de base sociale ici, ou quelque chose comme ça) et... il est au Parti, ce qui a l'air de simplifier grandement les choses. En effet sans ça il serait apparemment impossible de rencontrer qui que ce soit.
Donc hier Véronika, Gé et moi sommes allés au cirque. Trad. Peut-être 20 ans que ce ne m'était pas arrivé.
Après on s'échappe en motocyclette pour aller manger un bout dans un resto classe. La valse des vélocipèdes est envoûtante, impressionnante... Ca flotte tout seul, avec pleins de gens autour, magique.
pour donner une petite idée de la mob ici :
_______________
Aujourd'hui c'était préparation technique : rendez vous au théâtre à 11h avec toute l'équipe et la boîte de prod pour préparer le montage qui commencera demain à 23h, à l'issue du concert-ballet programmé.
En fait comme la salle est un peu surbookée, pendant ce repérage, il y avait les derniers réglages d'un défilé de mode qui devait se dérouler dans la soirée. Croisement improbable.
Si vous cherchez un peu, on peut voir Thierry prendre ses notes, imperturbable, entouré des top models les plus connus du Vietnam....
Souhaitant tout de même continuer l'entraînement de jonglage dans ces jours de relâche, je me suis mis en quête d'un lieu propice durant l'après-midi. Après quelques heures de marche, et quelques gardiens zélés plus tard, je finis par trouver l'endroit qui convient.
En 4-5mn une trentaine de badauds s'arrêtent... très intrigués. Je n'ose pas continuer trop longtemps, de peur d'agacer les gardes du coins.
Les gens me regardent tous patiemment remettre mes chaussettes et mes chaussures sans oser prendre les invits pour le spectacle que je leurs tends... maudite barrière du langage! (pas un ne parle anglais)
Ce soir c'est plutôt mélancolie dans ma chambre d'hôtel, je lis un article dans libé sur Second Life (http://www.ecrans.fr/spip.php?article157) qui fait froid dans le dos.
Il y a déjà tellement de vies à vivre, je ne comprends pas comment on peut en inventer d'autres, autant artificielles...
En fait je ne sais pas. Pourquoi pas...
Ahh et j'avais déjà oublié : Danh a pu nous avoir des invits pour le défilé qui avait lieu à l'Opéra. On s'y est risqué, envieux de rencontrer la Jet Set du coin...
Adrien.
- D'après ce que j'ai compris il n'y a pas réellement de Centre Culturel Français au Vietnam, pays communiste oblige ce sont des structures mixtes, en partie gérées par des instances locales.
- Je ne sais pas s' il y a un lien de cause à effet, mais toujours est-il qu'ici nous sommes accueillis par une boite de prod privée, qui a un contrat avec l'ambassade pour gérer notre tournée, à Ho Chi Minh, Hué et Hanoï. Cette boite de prod est constituée de trois français qui se sont installés ici il y a un an et demi...
- Ils m'ont gentiment proposé d'aller visiter le cirque local, hier, histoire de.
- Pour que cette visite puisse se faire ils ont dû demander à Danh, un de leur contact sur place de gérer ça. En fait Danh est responsable d'un comité populaire (qui est apparemment la cellule de base sociale ici, ou quelque chose comme ça) et... il est au Parti, ce qui a l'air de simplifier grandement les choses. En effet sans ça il serait apparemment impossible de rencontrer qui que ce soit.
Donc hier Véronika, Gé et moi sommes allés au cirque. Trad. Peut-être 20 ans que ce ne m'était pas arrivé.
Après on s'échappe en motocyclette pour aller manger un bout dans un resto classe. La valse des vélocipèdes est envoûtante, impressionnante... Ca flotte tout seul, avec pleins de gens autour, magique.
pour donner une petite idée de la mob ici :
_______________
Aujourd'hui c'était préparation technique : rendez vous au théâtre à 11h avec toute l'équipe et la boîte de prod pour préparer le montage qui commencera demain à 23h, à l'issue du concert-ballet programmé.
En fait comme la salle est un peu surbookée, pendant ce repérage, il y avait les derniers réglages d'un défilé de mode qui devait se dérouler dans la soirée. Croisement improbable.
Si vous cherchez un peu, on peut voir Thierry prendre ses notes, imperturbable, entouré des top models les plus connus du Vietnam....
Souhaitant tout de même continuer l'entraînement de jonglage dans ces jours de relâche, je me suis mis en quête d'un lieu propice durant l'après-midi. Après quelques heures de marche, et quelques gardiens zélés plus tard, je finis par trouver l'endroit qui convient.
En 4-5mn une trentaine de badauds s'arrêtent... très intrigués. Je n'ose pas continuer trop longtemps, de peur d'agacer les gardes du coins.
Les gens me regardent tous patiemment remettre mes chaussettes et mes chaussures sans oser prendre les invits pour le spectacle que je leurs tends... maudite barrière du langage! (pas un ne parle anglais)
Ce soir c'est plutôt mélancolie dans ma chambre d'hôtel, je lis un article dans libé sur Second Life (http://www.ecrans.fr/spip.php?article157) qui fait froid dans le dos.
Il y a déjà tellement de vies à vivre, je ne comprends pas comment on peut en inventer d'autres, autant artificielles...
En fait je ne sais pas. Pourquoi pas...
Ahh et j'avais déjà oublié : Danh a pu nous avoir des invits pour le défilé qui avait lieu à l'Opéra. On s'y est risqué, envieux de rencontrer la Jet Set du coin...
Adrien.
17 septembre 2006
Pour résumer...
Quelques jours que je n'ai pas écrit... depuis l'ambassade Indonésienne exactement. N'ayant pas trop le temps de m'épancher voici de manière lapidaire un résumé :
Petit retour sur Jakarta - anecdotes en vrac :
Pour une fois la salle était pleine, et le public a joué le jeu... tout le monde est très content....
Petite anecdote : les photographes ici ne sont pas des snippers... ils y vont à l'arme de guerre, mitraillant sans relâche, équipés de gros réflex numériques dernier (et puissant) cri. Du coup les moments de silence sont transformés en tchic-tchic, tchac tchac, tchic tchic tchic... Heureusement, Véronika est (quasi) sourde, ça a au moins évité qu'elle entende ses compositions ainsi attaquées...
La conf de presse, un peu longue, n'en était pas une, et pour cause, pour que les journalistes se déplacent, ils préfèrent avoir une rencontre individuelle... un instant j'ai regretté de ne pas pouvoir faire du copier-coller, puis j'ai compris que ma très charmante traductrice, elle, avait ce pouvoir... hihi.
Après le spectacle, on est allé manger dans un resto chic, chouette du vin se dit-on, pas cher en plus, en fait par pudeur, ils avaient enlevé quatre zéro sur la carte des prix. oups
Petit retour sur Surabaya :
Après avoir longuement vérifié que la (superbe) piscine de l'hôtel ne contenait aucun Sura (requin) ni de Baya (crocodile), j'ai opté pour une grosse journée de repos, ambiance naîade. Thierry et Christophe, eux, ont une grosse journée de boulot : l'équipe technique d'accueil n'est pas spécialement formée, et le matos sur place a tendance à manquer.
Verdict : le tulle est accroché à une perche fabriquée sur mesure en bambou, et Thierry se démerde comme il peut avec les projos dispo. M'enfin ça le fait bien. La salle (genre salle polyvalente) est gigantesque.
Finalement, peu de monde, mais dans le public, il y avait des familles, des enfants, aucun expat', bref des gens qui n'étaient peut-être jamais allés au théâtre... et leurs regards...
Jusque là tout va bien, et cette tournée fait ouvrir grands grands les yeux. Une sacrée claque salvatrice même.
Pour l'instant, nous avons passé entre 48 et 72h dans chaque ville, parfois légèrement moins... C'est curieux quand on se dit que l'on pourrait passer sa vie dans chacun de ces lieux. Frustrant également d'entendre tout ce qu'il faut faire, voir, découvrir, et n'en garder que quelques paroles sans jamais pouvoir y goûter, tomber sous le charme des ambiances et les voir s'évanouir aussitôt. Chaque jour tout change, de la chambre d'hôtel, aux codes sociaux, en passant par la langue, j'ai presque l'impression d'être sur un bateau, mais je n'ai pas le mal de mer ... j'ai le mal des repères.
La suite du feuilleton bientot, là je file visiter le cirque (trad) d'Ho Chi Minh...
PS : ça y est j'ai passé deux heures à commenter les photos, il suffit de laisser la souris au dessus pour les voir apparaître.
PS2 : Un gros merci à tous mes très chers coéquipiers de se prendre au jeu du blog, et de tenir aussi bien la route pour cette tournée!
Adrien
Petit retour sur Jakarta - anecdotes en vrac :
Pour une fois la salle était pleine, et le public a joué le jeu... tout le monde est très content....
Petite anecdote : les photographes ici ne sont pas des snippers... ils y vont à l'arme de guerre, mitraillant sans relâche, équipés de gros réflex numériques dernier (et puissant) cri. Du coup les moments de silence sont transformés en tchic-tchic, tchac tchac, tchic tchic tchic... Heureusement, Véronika est (quasi) sourde, ça a au moins évité qu'elle entende ses compositions ainsi attaquées...
La conf de presse, un peu longue, n'en était pas une, et pour cause, pour que les journalistes se déplacent, ils préfèrent avoir une rencontre individuelle... un instant j'ai regretté de ne pas pouvoir faire du copier-coller, puis j'ai compris que ma très charmante traductrice, elle, avait ce pouvoir... hihi.
Après le spectacle, on est allé manger dans un resto chic, chouette du vin se dit-on, pas cher en plus, en fait par pudeur, ils avaient enlevé quatre zéro sur la carte des prix. oups
Petit retour sur Surabaya :
Après avoir longuement vérifié que la (superbe) piscine de l'hôtel ne contenait aucun Sura (requin) ni de Baya (crocodile), j'ai opté pour une grosse journée de repos, ambiance naîade. Thierry et Christophe, eux, ont une grosse journée de boulot : l'équipe technique d'accueil n'est pas spécialement formée, et le matos sur place a tendance à manquer.
Verdict : le tulle est accroché à une perche fabriquée sur mesure en bambou, et Thierry se démerde comme il peut avec les projos dispo. M'enfin ça le fait bien. La salle (genre salle polyvalente) est gigantesque.
Finalement, peu de monde, mais dans le public, il y avait des familles, des enfants, aucun expat', bref des gens qui n'étaient peut-être jamais allés au théâtre... et leurs regards...
Jusque là tout va bien, et cette tournée fait ouvrir grands grands les yeux. Une sacrée claque salvatrice même.
Pour l'instant, nous avons passé entre 48 et 72h dans chaque ville, parfois légèrement moins... C'est curieux quand on se dit que l'on pourrait passer sa vie dans chacun de ces lieux. Frustrant également d'entendre tout ce qu'il faut faire, voir, découvrir, et n'en garder que quelques paroles sans jamais pouvoir y goûter, tomber sous le charme des ambiances et les voir s'évanouir aussitôt. Chaque jour tout change, de la chambre d'hôtel, aux codes sociaux, en passant par la langue, j'ai presque l'impression d'être sur un bateau, mais je n'ai pas le mal de mer ... j'ai le mal des repères.
La suite du feuilleton bientot, là je file visiter le cirque (trad) d'Ho Chi Minh...
PS : ça y est j'ai passé deux heures à commenter les photos, il suffit de laisser la souris au dessus pour les voir apparaître.
PS2 : Un gros merci à tous mes très chers coéquipiers de se prendre au jeu du blog, et de tenir aussi bien la route pour cette tournée!
Adrien
17.09.06, 12h22, Ho Chi Minh, Vietnam.
Hôtel Saïgon. Chambre de Courtisane. Deux petites pièces en bois. Un petit salon, table ronde, bureau aux mille tiroirs, bois laqué, et une petite chambre, un grand lit collé aux fenêtres. Des rideaux verts, sombres, qui dégringolent autour du lit. Des miroirs, partout.
Il y fait très chaud.
A l'étage, un karaoké et ses cabines très...privées...
Dehors, derrière les vitres closes, le bruit des voitures, des klaxons, des mobilettes-fourmillières qui semblent avoir remplacé les vélos.
Je vois une dame au chapeau pointu portant des paniers suspendus à un long bâton posé sur son épaule.
Je pense à Marguerite Duras.
Je pense aux rumeurs de la rue se glissant à travers les persiennes. Assourdie .
Je pense à ce temps suspendu, encloué par la chaleur silencieuse, tout au milieu, perd , d'une journée oubliée.
Je pense à une ballade sur le Mékong.
Je pense à mon grand-père ici, il ya longtemps. Pendant trois ans. Il avait 20 ans. Et pas le choix. Saïgon, Hanoï, les campagnes, le fleuve, les forêts. Je me rappelle ses histoires terribles, les tranchées, les arbres calcinés, les bombes, le sang , la maladie, les couteaux.
Je sais bien qu'il s'agit là d'un sujet pour le moins délicat , mais comment ne pas y penser...
Je pense que j'ai envie de me perdre dans cette ville.
Et j'y vais de ce pas !
Veronik(a)
Il y fait très chaud.
A l'étage, un karaoké et ses cabines très...privées...
Dehors, derrière les vitres closes, le bruit des voitures, des klaxons, des mobilettes-fourmillières qui semblent avoir remplacé les vélos.
Je vois une dame au chapeau pointu portant des paniers suspendus à un long bâton posé sur son épaule.
Je pense à Marguerite Duras.
Je pense aux rumeurs de la rue se glissant à travers les persiennes. Assourdie .
Je pense à ce temps suspendu, encloué par la chaleur silencieuse, tout au milieu, perd , d'une journée oubliée.
Je pense à une ballade sur le Mékong.
Je pense à mon grand-père ici, il ya longtemps. Pendant trois ans. Il avait 20 ans. Et pas le choix. Saïgon, Hanoï, les campagnes, le fleuve, les forêts. Je me rappelle ses histoires terribles, les tranchées, les arbres calcinés, les bombes, le sang , la maladie, les couteaux.
Je sais bien qu'il s'agit là d'un sujet pour le moins délicat , mais comment ne pas y penser...
Je pense que j'ai envie de me perdre dans cette ville.
Et j'y vais de ce pas !
Veronik(a)
Flux et reflux
PAUSE…
Bon, nous y voilà, Ho Chi Minh ville, ex Saïgon, première relâche dans cette tournée de fou, première halte dans ce flux incessant, continuel, devenu quasiment quotidien et rituel depuis ce 5 septembre, ou, je ne sais qui, a appuyé sur cette touche PLAY :
voyage-montage-jeu-démontage, voyage-montage-jeu-démontage, voyage-montage-jeu-démontage, voyage-montage-jeu-démontage, allez,
PAUSE…
11 jours déjà qu’on est parti de la maison, 11 jours ça fait :
8 jours de travail pour les méchants technos
Soit 4 jours de travail + 4 au bord de la piscine « en petit pull Marine » pour les artistes et administrateurs (photos à l’appui, oui je sais je profite)
+
3 jours de voyage…
Le compte y est, pourtant j’ai pas compté, les journées aux lits (enfin entre le lit et les toilettes), le ventre vrillé, les heures non, les minutes au téléphone, à mailer, à chatter, à rédiger ce blog, les instants photos, les heures éparses de sommeil ; difficile de s’endormir quand il est vraiment 4 heure du matin ici, qu’il faut se lever dans 3 heures que notre corps dit stop, et que notre horloge biologique nous dit que non, non, non il est tout juste 22 h, pas de quoi fouetter un chat, normal il est dans son royaume ici, ( on trouve des chats partout… ) en quelque sorte…
11 jours, c’est aussi, 5 Hôtels, 5 espèces de maisons provisoires, différentes, dans lesquels on tente de prendre ses marques, sans pour autant avoir le temps de s’installer, (la valise n'est quasiment pas défaite), des habits sales qui s’accumulent, se mélangent aux autres pour certains, aux lessives, aux cadeaux, qu’on se fait, qu’on prépare pour ceux qui sont restés, « en métropole » qui suivent ou pas, notre aventure « ho la la quelle aventure les amis !!! » qui nous lisent, en ce moment même, la preuve, qui nous commentent avec plus ou moins d’assiduité, et pour notre plus grand plaisir, qui nous aident à entretenir ce lien, à garder le phare dans un coin de la tête…
Ce sont aussi des contrôles : « check in », « Check out » à l’hôtel, à l’aéroport, à la douane, à l’enregistrement des bagages (toujours irréel et improbable de toutes parts) , à l’immigration, des formulaires, des billets, des tickets d’embarquements, des numéros de vol, des numéros de passeport, des « date of issue », des « place of issue » (hein Titi), des chargements, déchargements, embarquements, débarquements, de bagages et de bonhommes, en voiture, en minibus, en taxis, en avion…
Ce sont également des repas (voir "repas de fête") à la pelle, ou plutôt à la baguette, qu’on nous sert sans fin, qu’on mange, parfois sans faim, (dans l’avion,pfff !!!) dans la rue, les restos, populaires ou raffinés, toujours différents et dépaysants comme leurs décors…
Et puis forcément « des visages, des figures » (oui, je sais), des mains serrées, des regards échangés, malgré cette P…. de barrière des langues, des sourires innombrables, des rires de nous trouver si différents, quelques prises de têtes, des plaisirs en partage, des bonheurs, des petits, des grands, des trouilles ( ah, les ballades dans les ruelles de Manille, la nuit), des angoisses, face à l’étendue des dégâts, parfois, des yeux qui brillent, des merci qui fusent, de la reconnaissance, de l’incompréhension, de la surprise, des découvertes, de part et d’autre, le regard envieux, la corruption à tous les étages, les trafics, leurs mains tendues, leurs bras sur mon épaule…
Je n’oublie pas l’impatience de ces « pauvres petits européens » qui perdent parfois de vue la futilité de leur action, face à la vie, face à toutes ces vies approchées…
Je n’oublierai jamais je crois, cette infinie patience, ce dévouement que l’on a tous lu dans le regard si clair, éclairci par tant de renoncement, peut-être, d’une mère dont l’enfant vit à jamais (?) emprisonné…
Tout ça pour quoi, je vous le demande : 4 représentations, 4 "séances de divertissement".
Que d’énergie, de conviction, de foi, de questionnement, … Je nous laisse méditer là-dessus.
Notre tournée est un peu comme, ces quelque villes de cette région du monde que l’on a effleurées…On y retrouve malgré leurs grandes différences, ce point commun qui nous saute aux yeux, à chaque arrivée dans la ville : Je veux parler de cette circulation incessante, de ces hordes de véhicules, toujours en mouvement, ces troupeaux d’âmes humaines qui circulent a vélo, à mobylette (décrétée transport en commun, si, si, à 5 c’est possible !!!), en moto, en auto, en pouce pouce, sans à-coup, sans heurts, d’un rythme lent et régulier, d’un flux incessant.
Une sorte de « convergence 1.c » (=1 point c’est tout (et oui j’ai osé))
Car en fait c’est bien de cela dont il s’agit, de ces trajectoires, qui se rapprochent des autres sans jamais se rejoindre, de ces flux de véhicules qui se croisent, qui devraient logiquement se heurter, qui semblent ne pas avoir conscience des autres, et qui, au final, poursuivent leur route ensemble pour un instant, avant de diverger, à nouveau….
Convergence en tournée: quand un flux de solitude en rencontre (ou presque) un autre.
« On est pas bien là, »
Sarto
ps: Le jour se lève sur Ho Chi Min City, Le flux un temps interrompu, reprend lentement son cours...
Bon, nous y voilà, Ho Chi Minh ville, ex Saïgon, première relâche dans cette tournée de fou, première halte dans ce flux incessant, continuel, devenu quasiment quotidien et rituel depuis ce 5 septembre, ou, je ne sais qui, a appuyé sur cette touche PLAY :
voyage-montage-jeu-démontage, voyage-montage-jeu-démontage, voyage-montage-jeu-démontage, voyage-montage-jeu-démontage, allez,
PAUSE…
11 jours déjà qu’on est parti de la maison, 11 jours ça fait :
8 jours de travail pour les méchants technos
Soit 4 jours de travail + 4 au bord de la piscine « en petit pull Marine » pour les artistes et administrateurs (photos à l’appui, oui je sais je profite)
+
3 jours de voyage…
Le compte y est, pourtant j’ai pas compté, les journées aux lits (enfin entre le lit et les toilettes), le ventre vrillé, les heures non, les minutes au téléphone, à mailer, à chatter, à rédiger ce blog, les instants photos, les heures éparses de sommeil ; difficile de s’endormir quand il est vraiment 4 heure du matin ici, qu’il faut se lever dans 3 heures que notre corps dit stop, et que notre horloge biologique nous dit que non, non, non il est tout juste 22 h, pas de quoi fouetter un chat, normal il est dans son royaume ici, ( on trouve des chats partout… ) en quelque sorte…
11 jours, c’est aussi, 5 Hôtels, 5 espèces de maisons provisoires, différentes, dans lesquels on tente de prendre ses marques, sans pour autant avoir le temps de s’installer, (la valise n'est quasiment pas défaite), des habits sales qui s’accumulent, se mélangent aux autres pour certains, aux lessives, aux cadeaux, qu’on se fait, qu’on prépare pour ceux qui sont restés, « en métropole » qui suivent ou pas, notre aventure « ho la la quelle aventure les amis !!! » qui nous lisent, en ce moment même, la preuve, qui nous commentent avec plus ou moins d’assiduité, et pour notre plus grand plaisir, qui nous aident à entretenir ce lien, à garder le phare dans un coin de la tête…
Ce sont aussi des contrôles : « check in », « Check out » à l’hôtel, à l’aéroport, à la douane, à l’enregistrement des bagages (toujours irréel et improbable de toutes parts) , à l’immigration, des formulaires, des billets, des tickets d’embarquements, des numéros de vol, des numéros de passeport, des « date of issue », des « place of issue » (hein Titi), des chargements, déchargements, embarquements, débarquements, de bagages et de bonhommes, en voiture, en minibus, en taxis, en avion…
Ce sont également des repas (voir "repas de fête") à la pelle, ou plutôt à la baguette, qu’on nous sert sans fin, qu’on mange, parfois sans faim, (dans l’avion,pfff !!!) dans la rue, les restos, populaires ou raffinés, toujours différents et dépaysants comme leurs décors…
Et puis forcément « des visages, des figures » (oui, je sais), des mains serrées, des regards échangés, malgré cette P…. de barrière des langues, des sourires innombrables, des rires de nous trouver si différents, quelques prises de têtes, des plaisirs en partage, des bonheurs, des petits, des grands, des trouilles ( ah, les ballades dans les ruelles de Manille, la nuit), des angoisses, face à l’étendue des dégâts, parfois, des yeux qui brillent, des merci qui fusent, de la reconnaissance, de l’incompréhension, de la surprise, des découvertes, de part et d’autre, le regard envieux, la corruption à tous les étages, les trafics, leurs mains tendues, leurs bras sur mon épaule…
Je n’oublie pas l’impatience de ces « pauvres petits européens » qui perdent parfois de vue la futilité de leur action, face à la vie, face à toutes ces vies approchées…
Je n’oublierai jamais je crois, cette infinie patience, ce dévouement que l’on a tous lu dans le regard si clair, éclairci par tant de renoncement, peut-être, d’une mère dont l’enfant vit à jamais (?) emprisonné…
Tout ça pour quoi, je vous le demande : 4 représentations, 4 "séances de divertissement".
Que d’énergie, de conviction, de foi, de questionnement, … Je nous laisse méditer là-dessus.
Notre tournée est un peu comme, ces quelque villes de cette région du monde que l’on a effleurées…On y retrouve malgré leurs grandes différences, ce point commun qui nous saute aux yeux, à chaque arrivée dans la ville : Je veux parler de cette circulation incessante, de ces hordes de véhicules, toujours en mouvement, ces troupeaux d’âmes humaines qui circulent a vélo, à mobylette (décrétée transport en commun, si, si, à 5 c’est possible !!!), en moto, en auto, en pouce pouce, sans à-coup, sans heurts, d’un rythme lent et régulier, d’un flux incessant.
Une sorte de « convergence 1.c » (=1 point c’est tout (et oui j’ai osé))
Car en fait c’est bien de cela dont il s’agit, de ces trajectoires, qui se rapprochent des autres sans jamais se rejoindre, de ces flux de véhicules qui se croisent, qui devraient logiquement se heurter, qui semblent ne pas avoir conscience des autres, et qui, au final, poursuivent leur route ensemble pour un instant, avant de diverger, à nouveau….
Convergence en tournée: quand un flux de solitude en rencontre (ou presque) un autre.
« On est pas bien là, »
Sarto
ps: Le jour se lève sur Ho Chi Min City, Le flux un temps interrompu, reprend lentement son cours...
15 septembre 2006
Repas de fete...!
... boucles et arabesques de poisson frit , minuscules brochettes de viandes glacées au miel , petits mystères à tremper dans des sauces sucrées , épaisses et sombres , cuivrées si regardées à travers la lumière d'une bougie , miels denses et salés qui glissent lentement le long de la cuillère pour dessiner des dentelles dans l'assiette avant de chatouiller des créatures de l'océan , des foies de petits animaux , des viandes mijotées , des poissons-chats aux visages de sphinx , ou encore ces sauces incroyables , oranges , rouges , trop belles pour éveiller notre méfiance , Naifs , quand avec un peu d'attention nous pourrions les voir chalouper , folles , dans nos assiettes , mais curieux et téméraires , les joues rouges , les larmes aux yeux , des flammes dans nos veines , nous déshabillons des riz rouges à la citronnelle , blanc , à l'ail grillé , des tofus fumés fondants et croustillants , de leur grandes robes en feuille de bananier , et puis il ya encore les jus de mangue , d'avocat aux coulis de fraise ou de chocolat , d'orange au goût de clémentine voyageuse , et les cafés noirs , immenses , brûlants , préparés à l'orientale , délicieux à travers les volutes de fumées aux clous de girofle ...............
Quelques dix jours...
...que nous sommes partis, une semaine déjà en asie, 2 pays, 4 villes...ouah! mais en réalité j'ai l'impression de vivre deux journées en une, voire plus; tout est d'une telle intensité : le dépaysement, le rythme, les rencontres et aussi un sentiment étrange de découvrir tant de choses et si peu à la fois.
Toutes les images, les sensations autant de flashs : "on s'en prend plein la trombine" ! je pense à tous ces gens que nous avons déjà croisés, à tous ceux qui nous attendent ces prochains jours et ceux croisés au hasard du chemin, autant de sourires et de baume au coeur quand il faut déjà se quitter qui amplifient l'envie de ne pas laisser les mots en suspens, ni l'imagination car on ne peut se dire qu'il n'y aura pas de suite à tout ça...
les idées ne manquent pas... inch'allah. comment poursuivrons-nous l'aventure au retour pour que l'énergie dépensée ne soit pas éphémère, que les contacts perdurent, que les rêves engendrés puissent exister... que ce qui est réel aujourd'hui ne devienne pas virtuel demain :-) (fallait l'oser !)
gé
Toutes les images, les sensations autant de flashs : "on s'en prend plein la trombine" ! je pense à tous ces gens que nous avons déjà croisés, à tous ceux qui nous attendent ces prochains jours et ceux croisés au hasard du chemin, autant de sourires et de baume au coeur quand il faut déjà se quitter qui amplifient l'envie de ne pas laisser les mots en suspens, ni l'imagination car on ne peut se dire qu'il n'y aura pas de suite à tout ça...
les idées ne manquent pas... inch'allah. comment poursuivrons-nous l'aventure au retour pour que l'énergie dépensée ne soit pas éphémère, que les contacts perdurent, que les rêves engendrés puissent exister... que ce qui est réel aujourd'hui ne devienne pas virtuel demain :-) (fallait l'oser !)
gé
13 septembre 2006
odeurs et boules de gomme
Pas de mots jusqu'à présent...j'ai l'impression de faire ce voyage avant tout par les sens...cerveau comme au ralenti , capacité d'analyse quasi nulle !
J'aimerai pouvoir rajouter à ces pages des échantillons d'odeurs , des extraits de lumière et des courants d'air... : premier choc à la sortie de l'aéroport de Manille , après l'air climatiglacé des avions , cet air chaud et moite , presque palpable , épicé , ocre , curry , curcuma , je ne saurais trop dire...les murs suintent , le ciel est lourd,blanc. De plomb.
En Indonésie , c'est la muscade mélée aux effluves des pots d'échappement et du clou de girofle des cigarettes . Goût sucré sur les lèvres.
Odeur asceptisée de la climatisation,épices,pots d'échappement,poussière...en boucle et vice versa! Vertigineux!Tout comme l'est le contraste entre ces villes immenses comme construites sur des autoroutes avec les campagnes que je sais cachées derrière...nous avons traversé des plaines arrides , tres vertes par endroits , parsemées de maisons basses de toutes les couleurs aux toits très pointus . Pour vous donner une idée , imaginez des forêts de palmier dans les plaines d'Anatolie !
NB : petite précision : je ne suis pas malade , non , après mure réflexion (!) , j'ai "simplement" , comme il y a quelques mois , le tympan perforé...je reconnais bien là la sensation étrange d'avoir du coton dans l'oreille , et comprend maintenant mieux cette douleur assez vive et brève ressentie dans l'avion. L'ouïe sera donc mon sens le moins aiguisé! ( ennuyeux pour une musicienne en tournée...) Mais , pour être positive , quand je suis allongée , j'ai la chance d'entendre battre mon coeur dans l'oreille , et je vous assure que c'est étonnant !
Veronik(a)
J'aimerai pouvoir rajouter à ces pages des échantillons d'odeurs , des extraits de lumière et des courants d'air... : premier choc à la sortie de l'aéroport de Manille , après l'air climatiglacé des avions , cet air chaud et moite , presque palpable , épicé , ocre , curry , curcuma , je ne saurais trop dire...les murs suintent , le ciel est lourd,blanc. De plomb.
En Indonésie , c'est la muscade mélée aux effluves des pots d'échappement et du clou de girofle des cigarettes . Goût sucré sur les lèvres.
Odeur asceptisée de la climatisation,épices,pots d'échappement,poussière...en boucle et vice versa! Vertigineux!Tout comme l'est le contraste entre ces villes immenses comme construites sur des autoroutes avec les campagnes que je sais cachées derrière...nous avons traversé des plaines arrides , tres vertes par endroits , parsemées de maisons basses de toutes les couleurs aux toits très pointus . Pour vous donner une idée , imaginez des forêts de palmier dans les plaines d'Anatolie !
NB : petite précision : je ne suis pas malade , non , après mure réflexion (!) , j'ai "simplement" , comme il y a quelques mois , le tympan perforé...je reconnais bien là la sensation étrange d'avoir du coton dans l'oreille , et comprend maintenant mieux cette douleur assez vive et brève ressentie dans l'avion. L'ouïe sera donc mon sens le moins aiguisé! ( ennuyeux pour une musicienne en tournée...) Mais , pour être positive , quand je suis allongée , j'ai la chance d'entendre battre mon coeur dans l'oreille , et je vous assure que c'est étonnant !
Veronik(a)
En vrac...
La vidéo du concert Punk d'avant hier...
Quelques repères GoogleEarth dans Jakarta
- la tour immense au milieu du parc, emblème national
- l'hotel où nous sommes
- la mosquée, une des plus grandes du monde, conçue par un architecte chrétien, qui fait face à une cathédrale, conçue par un architecte musulman...
Un rapide tour dans l'hôtel Méridien
Quelques repères GoogleEarth dans Jakarta
- la tour immense au milieu du parc, emblème national
- l'hotel où nous sommes
- la mosquée, une des plus grandes du monde, conçue par un architecte chrétien, qui fait face à une cathédrale, conçue par un architecte musulman...
Un rapide tour dans l'hôtel Méridien
12 septembre 2006
Petit kit de survie en environnement diplomatique
Voilà voilà, on est arrivé à Jakarta, ville qui a des airs de Dubaï (en tout cas dans mon imagination car je n'y suis jamais allé) : de grands immeubles, de grandes routes, de gros monuments, et des tout petits trottoirs...
La salle est plutôt classe, genre théâtre à l'italienne, et l'équipe du lieu semble efficace. Heureusement car il était temps de ménager Thierry et Christophe, qui ont enchainé les journées. Chacun en a profité pour se reposer quelques heures à l'hôtel.
18h : réception de l'ambassadeur, on arrive en avance et l'on croise dans les alentours de la résidence quelques diplomates qui patientent, histoire de ne pas arriver en avance (!). Bien que très protocolaire l'atmosphère reste cordiale...
J'avoue que l'on ne sait pas trop non plus où se foutre... d'autant que l'on est présenté comme étant les "artistes". Soit! avec de la fièvre et de l'alcool je tente de baragouiner en english quelques phrases bien senties à mes différents interlocuteurs. Je regrette que Véronika ne m'ait pas enregistré en douce, ça aurait donné matière à quelques fou rires futurs...
Sans manger le moindre ferrero on se retrouve au resto avec Élise, Tof, G, et deux amis d'Élise. Raconter cet épisode serait un peu trop long, je laisserais donc les souvenirs faire le tri...
J'oubliais, dans la journée d'hier : Christophe et Véronika étant malades, Laurent le très sympathique directeur du CCF de Bandung, nous appelle un guérisseur. Il a manipulé un peu Christophe, et envoûté une bouteille d'eau pour Véro... J'ai senti un léger vertige en pensant à des pans entiers de mon existence (rationnelle à l'extrême) qui risquaient de s'écrouler au vu d'une éventuelle guérison.
Mais c'est bon, tout le monde est encore malade!
Adrien
La salle est plutôt classe, genre théâtre à l'italienne, et l'équipe du lieu semble efficace. Heureusement car il était temps de ménager Thierry et Christophe, qui ont enchainé les journées. Chacun en a profité pour se reposer quelques heures à l'hôtel.
18h : réception de l'ambassadeur, on arrive en avance et l'on croise dans les alentours de la résidence quelques diplomates qui patientent, histoire de ne pas arriver en avance (!). Bien que très protocolaire l'atmosphère reste cordiale...
J'avoue que l'on ne sait pas trop non plus où se foutre... d'autant que l'on est présenté comme étant les "artistes". Soit! avec de la fièvre et de l'alcool je tente de baragouiner en english quelques phrases bien senties à mes différents interlocuteurs. Je regrette que Véronika ne m'ait pas enregistré en douce, ça aurait donné matière à quelques fou rires futurs...
Sans manger le moindre ferrero on se retrouve au resto avec Élise, Tof, G, et deux amis d'Élise. Raconter cet épisode serait un peu trop long, je laisserais donc les souvenirs faire le tri...
J'oubliais, dans la journée d'hier : Christophe et Véronika étant malades, Laurent le très sympathique directeur du CCF de Bandung, nous appelle un guérisseur. Il a manipulé un peu Christophe, et envoûté une bouteille d'eau pour Véro... J'ai senti un léger vertige en pensant à des pans entiers de mon existence (rationnelle à l'extrême) qui risquaient de s'écrouler au vu d'une éventuelle guérison.
Mais c'est bon, tout le monde est encore malade!
Adrien
11 septembre 2006
Fatigue...
Pas trop le courage d'écrire aujourd'hui...
Du coup je mets la centaine de photos qu'a prises Thierry depuis le début du périple. Il s'est acheté aujourd'hui un APN de tueur, je pense que l'on sera inondé sous ses clichés d'ici peu.
Le jeu aujourd'hui s'est bien passé techniquement, les techniciens ont super bien fait leur boulot : la salle ressemblait à une vraie salle de spectacle (ils ont quitté le lieu hier soir vers 1h du mat' quand même).
Seulement, il n'y avait pas grand monde... Apparemment, ce théâtre universitaire est fréquenté essentiellement par des étudiants, mais en ces périodes de rentrée, c'était bizutage; les rangs étaient donc un peu clairsemés. Dur !
C'est pas évident quand on pense à toute l'énergie dépensée pour faire cette représentation, tant de notre part que de celle de nos organisateurs... Des fois, on se demande "à quoi bon..."
à part ça, Tof, est malade, scotché au lit.
Moi ça va peut-être pas tarder.
Mais tout va bien.
Demain matin, retour à Jakarta, réception chez l'ambassadeur, montage, et jeu après demain.
PS : s'il y en a qui lisent, vous pouvez laisser des commentaires, ça fera plaisir à tout le monde je pense...
Du coup je mets la centaine de photos qu'a prises Thierry depuis le début du périple. Il s'est acheté aujourd'hui un APN de tueur, je pense que l'on sera inondé sous ses clichés d'ici peu.
Le jeu aujourd'hui s'est bien passé techniquement, les techniciens ont super bien fait leur boulot : la salle ressemblait à une vraie salle de spectacle (ils ont quitté le lieu hier soir vers 1h du mat' quand même).
Seulement, il n'y avait pas grand monde... Apparemment, ce théâtre universitaire est fréquenté essentiellement par des étudiants, mais en ces périodes de rentrée, c'était bizutage; les rangs étaient donc un peu clairsemés. Dur !
C'est pas évident quand on pense à toute l'énergie dépensée pour faire cette représentation, tant de notre part que de celle de nos organisateurs... Des fois, on se demande "à quoi bon..."
à part ça, Tof, est malade, scotché au lit.
Moi ça va peut-être pas tarder.
Mais tout va bien.
Demain matin, retour à Jakarta, réception chez l'ambassadeur, montage, et jeu après demain.
PS : s'il y en a qui lisent, vous pouvez laisser des commentaires, ça fera plaisir à tout le monde je pense...
10 septembre 2006
Journée de montage à Bandung
Qui dit journée de montage dit journée de relâche pour Véro et moi... ça tombe plutôt pas mal, aujourd'hui il y a une sorte d'énorme festival sur le campus de Bandung : concerts, performances, installations, expos, démonstration, etc.
Après le petit dej' sur la terrasse à côté de la piscine olympique (malheureusement je suis dans le coltard, pas le temps d'en profiter), on file à 10h à la salle avec les technos (Thierry et Christophe) pour prendre l'ampleur du désastre technique qui nous attend potentiellement. En arrivant sur place, on se rend compte que ce ne sera pas gagné, le personnel en est encore à nettoyer suite au concert de la veille. L'architecture est loin de nous être favorable, mais tant pis, on a l'habitude... ambiance CCAS.
Laissant les deux malheureux à leur travail, on s'éclipse pour la fac avec Élise et deux de ses amis. L'affluence sur le campus est énorme pour cette journée exceptionnelle ; beaucoup de gens se sont déplacés de Jakarta. Familles, enfants des environs sont de la partie également. Heureusement le site est gigantesque et l'on n'étouffe vraiment qu'à l'entrée. On traînasse un peu, écoutons les concerts de (hard) rock kitschissimes mais envoûtants par l'énergie déployée (le groupe Seurious, en écoute sur la playlist du site, apparemment très très connu là bas), et finalement destination le pavillon des nouveaux médias. Après une petite demi-heure d'attente on parvient à y rentrer, mais déception, très peu d'oeuvres sont présentées, certaines installations ne fonctionnent pas ou plus, et peu sont correctement mises en valeur. Tout n'est pas sombre puisqu'il y avait quelques belles réussites cependant. Inénarrable, une photo aurait été plus simple, mais non, ce n'est pas possible.
En se baladant, Élise nous présente toutes ses connaissances, et je réalise soudain que la scène artistique Indonésienne est plutôt très active, surtout elle possède des trucs qui ont disparu depuis très longtemps en France : l'envie, l'espoir, et le sentiment que tout est possible. En bref, ça amène un gros bol d'air frais, ça dépoussière ce qui avait pu me paraître figé à jamais... et je me dis de plus en plus que ce n'est plus en France, dans ce dangereux confort qu'il faut travailler, mais là ou une telle énergie est présente.
Quelques temps plus tard, à la fin du repas, je sors quelques balles... Assez rapidement des dizaines de personnes s'arrêtent regardent, commentent, applaudissent... Ils ont comme un regard neuf et pas encore blasé. Ca me fait très très plaisir de voir que c'est encore possible.
On se promène encore quelques heures entre les différents styles musicaux, vestimentaires, traditionnels, avant de rentrer se reposer à l'hôtel.
Le soir, on passe voir comment se gèrent les douze milles galères de l'équipe technique. J'espère qu'ils prendront le temps de les raconter eux même, mais j'assure qu'il y a eu quelques (bon) sketchs.
En tout cas ils auront perfectionné leur zen attitude...
Cette nuit ce sera repos pour moi, et je vais tâcher de m'endormir avant les 3h du mat' habituelles. Et comme l'heure avance, je m'arrête ici.
Adrien
Après le petit dej' sur la terrasse à côté de la piscine olympique (malheureusement je suis dans le coltard, pas le temps d'en profiter), on file à 10h à la salle avec les technos (Thierry et Christophe) pour prendre l'ampleur du désastre technique qui nous attend potentiellement. En arrivant sur place, on se rend compte que ce ne sera pas gagné, le personnel en est encore à nettoyer suite au concert de la veille. L'architecture est loin de nous être favorable, mais tant pis, on a l'habitude... ambiance CCAS.
Laissant les deux malheureux à leur travail, on s'éclipse pour la fac avec Élise et deux de ses amis. L'affluence sur le campus est énorme pour cette journée exceptionnelle ; beaucoup de gens se sont déplacés de Jakarta. Familles, enfants des environs sont de la partie également. Heureusement le site est gigantesque et l'on n'étouffe vraiment qu'à l'entrée. On traînasse un peu, écoutons les concerts de (hard) rock kitschissimes mais envoûtants par l'énergie déployée (le groupe Seurious, en écoute sur la playlist du site, apparemment très très connu là bas), et finalement destination le pavillon des nouveaux médias. Après une petite demi-heure d'attente on parvient à y rentrer, mais déception, très peu d'oeuvres sont présentées, certaines installations ne fonctionnent pas ou plus, et peu sont correctement mises en valeur. Tout n'est pas sombre puisqu'il y avait quelques belles réussites cependant. Inénarrable, une photo aurait été plus simple, mais non, ce n'est pas possible.
En se baladant, Élise nous présente toutes ses connaissances, et je réalise soudain que la scène artistique Indonésienne est plutôt très active, surtout elle possède des trucs qui ont disparu depuis très longtemps en France : l'envie, l'espoir, et le sentiment que tout est possible. En bref, ça amène un gros bol d'air frais, ça dépoussière ce qui avait pu me paraître figé à jamais... et je me dis de plus en plus que ce n'est plus en France, dans ce dangereux confort qu'il faut travailler, mais là ou une telle énergie est présente.
Quelques temps plus tard, à la fin du repas, je sors quelques balles... Assez rapidement des dizaines de personnes s'arrêtent regardent, commentent, applaudissent... Ils ont comme un regard neuf et pas encore blasé. Ca me fait très très plaisir de voir que c'est encore possible.
On se promène encore quelques heures entre les différents styles musicaux, vestimentaires, traditionnels, avant de rentrer se reposer à l'hôtel.
Le soir, on passe voir comment se gèrent les douze milles galères de l'équipe technique. J'espère qu'ils prendront le temps de les raconter eux même, mais j'assure qu'il y a eu quelques (bon) sketchs.
En tout cas ils auront perfectionné leur zen attitude...
Cette nuit ce sera repos pour moi, et je vais tâcher de m'endormir avant les 3h du mat' habituelles. Et comme l'heure avance, je m'arrête ici.
Adrien
09 septembre 2006
Indonésia !!!
Oups, en fait il s'est passé pas mal de choses en à peine 24h, dur de tout rassembler et résumer.... mais bon, il est l'heure de se prêter à l'exercice.
La journée d'hier : spectacle au CCP de Manille, la journée fut donc plutôt calme avant le jeu; il fallait de toute façon faire un choix, il y a trop peu de temps pour visiter la ville, vu les embouteillages dantesques quasi-permanents, le moindre déplacement peut prendre une heure ou deux, ou bien, rester tranquille et se reposer à la piscine... le choix ne fut pas trop cornélien. Suite à un petit problème avec la peinture de la piscine, j'ai failli arriver tout bleu sur scène.
Comme je le disais hier, excepté quelques pépins en son, tout s'est bien déroulé, et je crois que le public nous a suivi, en tout cas le jeu des questions-réponses à la fin était assez intéressant , j'ai senti que les enjeux du jonglage "contemporain" n'étaient pas passés inaperçus et le poids des attentes par rapport à un spectacle estampillé "cirque" ne s'est pas fait sentir. Rassuré.
Anecdote rigolote : avant le spectacle, comme il s'agit de LA salle de spectacle officielle des Philippines, avant chaque représentation, il y a un petit protocole : d'abord une petite musique toute mignonne, diffusée dans TOUT le théâtre, ensuite l'hymne philippin, puis pour couronner le tout, l'hymne du pays du spectacle accueilli, il y a également deux drapeaux présents en salle.... MMppppffff. Je ne sais que trop penser de cette coutume , mais l'on se sent tous un peu mal à l'aise au moment de la marseillaise. Entre match de foot et 14 juillet, l'imaginaire véhiculé pour moi est bien loin de ce à quoi je souhaiterais penser. Enfin bref.
La directrice m'a kidnappé quelques instants à l'issue du projet, afin de présenter l'ensemble du Centre Culturel, ainsi que les hypothétiques projets futurs, absolument gigantesques (grand comme deux ou trois MC2 pour les grenoblois, à vue de nez sur la maquette), mais qui apparemment ont peu de chance de voir le jour faute de soutien du gouvernement.
En fait actuellement le théâtre fuit de partout. Depuis la scène on entend le plic ploc de l'eau de pluie de mousson qui a réussi à se frayer un chemin, à travers l'épaisse chape de béton, jusqu'aux coulisses.
L'after fut très simple : repas dans un resto japonais avec toute la petite équipe. Fatigue,
Aujourd'hui : réveil à 4h30 difficile. Aéroport. Contrôle de sécurité, attente, avion, aéroport, contrôle de sécurité, attente, contrôle de sécurité, attente, contrôle de sécurité, contrôle de sécurité, contrôle de sécurité.
Vers 14h on atterrit à Jakarta, où l'on retrouve Élise qui bosse à l'alliance française, s'occupe de notre accueil, et nous fait passer la douane en toute sérénité alors que nous avions imaginé douze "midnight express" pour l'entrée dans cette république musulmane.
3-4h de route plus tard, dont 1h30 d'embouteillage (les villes champignons d'asie ont l'air d'avoir de réels soucis d'urbanisme), arrivée à Bandung. Hotel classe, douche, blah blah resto blah blah, et là survient le petit moment surréaliste... Il est 23h, on fait un rapide crochet par le théâtre universitaire histoire de repérer les lieux pour demain.... En fait il y a un concert punk, on se glisse au milieu de la foule hétéroclite mais pas trop (des punks tous gentils, et quelques jeunes filles voilées) , et admirons la performance.... J'espère mettre les images bientôt.
Voilà, c'est tout pour le moment.
Adrien.
PS : bientôt les photos de la suite...
PS 2 : bientôt aussi il y aura les sons enregistrés, mais pour l'instant ça ne marche pas encore.
PS 3 : j'ai oublié les crédits photo jusqu'à présent, il s'agit essentiellement de Thierry
La journée d'hier : spectacle au CCP de Manille, la journée fut donc plutôt calme avant le jeu; il fallait de toute façon faire un choix, il y a trop peu de temps pour visiter la ville, vu les embouteillages dantesques quasi-permanents, le moindre déplacement peut prendre une heure ou deux, ou bien, rester tranquille et se reposer à la piscine... le choix ne fut pas trop cornélien. Suite à un petit problème avec la peinture de la piscine, j'ai failli arriver tout bleu sur scène.
Comme je le disais hier, excepté quelques pépins en son, tout s'est bien déroulé, et je crois que le public nous a suivi, en tout cas le jeu des questions-réponses à la fin était assez intéressant , j'ai senti que les enjeux du jonglage "contemporain" n'étaient pas passés inaperçus et le poids des attentes par rapport à un spectacle estampillé "cirque" ne s'est pas fait sentir. Rassuré.
Anecdote rigolote : avant le spectacle, comme il s'agit de LA salle de spectacle officielle des Philippines, avant chaque représentation, il y a un petit protocole : d'abord une petite musique toute mignonne, diffusée dans TOUT le théâtre, ensuite l'hymne philippin, puis pour couronner le tout, l'hymne du pays du spectacle accueilli, il y a également deux drapeaux présents en salle.... MMppppffff. Je ne sais que trop penser de cette coutume , mais l'on se sent tous un peu mal à l'aise au moment de la marseillaise. Entre match de foot et 14 juillet, l'imaginaire véhiculé pour moi est bien loin de ce à quoi je souhaiterais penser. Enfin bref.
La directrice m'a kidnappé quelques instants à l'issue du projet, afin de présenter l'ensemble du Centre Culturel, ainsi que les hypothétiques projets futurs, absolument gigantesques (grand comme deux ou trois MC2 pour les grenoblois, à vue de nez sur la maquette), mais qui apparemment ont peu de chance de voir le jour faute de soutien du gouvernement.
En fait actuellement le théâtre fuit de partout. Depuis la scène on entend le plic ploc de l'eau de pluie de mousson qui a réussi à se frayer un chemin, à travers l'épaisse chape de béton, jusqu'aux coulisses.
L'after fut très simple : repas dans un resto japonais avec toute la petite équipe. Fatigue,
Aujourd'hui : réveil à 4h30 difficile. Aéroport. Contrôle de sécurité, attente, avion, aéroport, contrôle de sécurité, attente, contrôle de sécurité, attente, contrôle de sécurité, contrôle de sécurité, contrôle de sécurité.
Vers 14h on atterrit à Jakarta, où l'on retrouve Élise qui bosse à l'alliance française, s'occupe de notre accueil, et nous fait passer la douane en toute sérénité alors que nous avions imaginé douze "midnight express" pour l'entrée dans cette république musulmane.
3-4h de route plus tard, dont 1h30 d'embouteillage (les villes champignons d'asie ont l'air d'avoir de réels soucis d'urbanisme), arrivée à Bandung. Hotel classe, douche, blah blah resto blah blah, et là survient le petit moment surréaliste... Il est 23h, on fait un rapide crochet par le théâtre universitaire histoire de repérer les lieux pour demain.... En fait il y a un concert punk, on se glisse au milieu de la foule hétéroclite mais pas trop (des punks tous gentils, et quelques jeunes filles voilées) , et admirons la performance.... J'espère mettre les images bientôt.
Voilà, c'est tout pour le moment.
Adrien.
PS : bientôt les photos de la suite...
PS 2 : bientôt aussi il y aura les sons enregistrés, mais pour l'instant ça ne marche pas encore.
PS 3 : j'ai oublié les crédits photo jusqu'à présent, il s'agit essentiellement de Thierry
08 septembre 2006
Représentation etc.
Pas vraiment de nouvelles pour ce soir : je suis crevé, il est déjà une heure du mat' et on vient nous chercher pour aller à l'aéroport dans 4h à peine. Donc juste deux mots pour dire que la représentation s'est (à peu près) bien déroulée, la salle était moins remplie que prévue suite à un énorme orage qui s'est abattu sur la ville juste une heure avant le début du spectacle, demain je mettrai des photos de la tornade qui n'est pas passée très loin de la côte :-)
A
Voici deux petites vidéos de très mauvaise qualité :
Les abors du centre culturel des philippines
et la montée de stress dans les loges avant la première représentation de la tournée
A
Voici deux petites vidéos de très mauvaise qualité :
Les abors du centre culturel des philippines
et la montée de stress dans les loges avant la première représentation de la tournée
Juste pour situer un peu
Voici les quelques liens GoogleEarth qui localisent l'hôtel, le théâtre et Intramuros.
Pour ceux qui ne peuvent pas utiliser ce programme, voici quelques captures d'écran :



Adrien
Pour ceux qui ne peuvent pas utiliser ce programme, voici quelques captures d'écran :



Adrien
07 septembre 2006
Première journée à Manille
Entre décalage horaire et fatigue, le réveil fut difficile... La réception m'appelle en me disant que la voiture qui m'amène au théâtre est arrivée. Abandonnant le rêve du petit déjeuner dans la piscine de la terrasse du 12e étage, j'ai finalement à peine le temps de prendre une douche.
. Voici une photo de la salle... Le montage du spectacle s'est bien passé, travail efficace apparemment, les conditions d'accueil sont très proches de celles que l'on pourrait avoir dans une scène nationale française...
Du coup j'en ai profité pour me balader un peu : trois petits quarts d'heure de marche pour atteindre Intramuros, nom de la vieille ville, vestige de la colonisation espagnole effectivement entourée de remparts. Après avoir erré quelques heures dans les petites rues parfois sordides, je dois bien me rendre à l'évidence : il n'y a pas un seul touriste dans cette ville, et les gens semblent un peu surpris de voir un occidental se promener tranquillement dans ce quartier. Pas forcément rassuré après avoir lu ces stupides conseils de l'ambassade de france (ici), je décide de rejoindre Véro et Gé dans un endroit plus sûr.
Le retour au théâtre pour finir les réglages se fait sous notre première pluie de mousson... Impressionnant !
Le taxi qui nous sauve de la noyade en profite pour nous glisser quelques anecdotes qui font froid dans le dos : le droit du travail n'étant pas une spécialité du coin, il semblerait qu'il y ait de nombreux ouvriers coulés dans le béton des murs du théâtre (entre une dizaine et une centaine selon les différentes versions), et le jour de l'inauguration la première ministre en place à l'époque ne trouvant pas l'herbe du parc avoisinant assez verte, l'a fait repeindre à la va vite, des hélicoptères auraient même été réquisitionnés pour faire fuir les nuages ce jour là. Classe...
Le filage est un peu chaotique, normal c'est la reprise et tout le monde est un peu fatigué; j'espère que tout ira bien demain.
Ce soir on a mangé avec Olivier et Earl, respectivement directeur et employé de l'alliance Française, qui ont pris le temps de nous décrire tout ce que l'on ne verra pas (troupeau de requins baleines, bancs de milliardaires, nuages de pauvres, diplomatie locale qui a l'air surréaliste, etc.)
Retour à l'hôtel en traversant la ville à pied, trop envie de profiter du peu d'instant ici pour monter dans un tacos, on se perd à moitié dans les bas quartiers, tout le monde nous dit bonsoir en nous demandant ce que l'on cherche...
Je mets en vrac quelques photos :
(NB : l'upload d'image à l'air en panne ce soir, et je n'ai plus de batterie, les images arriveront donc demain)
NB2 : la mise en ligne de photos ne marche toujours pas, j'associe donc un flux flickr sur la droite de cette page, il suffit de cliquer dessus pour voir les photos plus anciennes et lire leurs commentaires.
Adrien.

Du coup j'en ai profité pour me balader un peu : trois petits quarts d'heure de marche pour atteindre Intramuros, nom de la vieille ville, vestige de la colonisation espagnole effectivement entourée de remparts. Après avoir erré quelques heures dans les petites rues parfois sordides, je dois bien me rendre à l'évidence : il n'y a pas un seul touriste dans cette ville, et les gens semblent un peu surpris de voir un occidental se promener tranquillement dans ce quartier. Pas forcément rassuré après avoir lu ces stupides conseils de l'ambassade de france (ici), je décide de rejoindre Véro et Gé dans un endroit plus sûr.
Le retour au théâtre pour finir les réglages se fait sous notre première pluie de mousson... Impressionnant !
Le taxi qui nous sauve de la noyade en profite pour nous glisser quelques anecdotes qui font froid dans le dos : le droit du travail n'étant pas une spécialité du coin, il semblerait qu'il y ait de nombreux ouvriers coulés dans le béton des murs du théâtre (entre une dizaine et une centaine selon les différentes versions), et le jour de l'inauguration la première ministre en place à l'époque ne trouvant pas l'herbe du parc avoisinant assez verte, l'a fait repeindre à la va vite, des hélicoptères auraient même été réquisitionnés pour faire fuir les nuages ce jour là. Classe...
Le filage est un peu chaotique, normal c'est la reprise et tout le monde est un peu fatigué; j'espère que tout ira bien demain.
Ce soir on a mangé avec Olivier et Earl, respectivement directeur et employé de l'alliance Française, qui ont pris le temps de nous décrire tout ce que l'on ne verra pas (troupeau de requins baleines, bancs de milliardaires, nuages de pauvres, diplomatie locale qui a l'air surréaliste, etc.)
Retour à l'hôtel en traversant la ville à pied, trop envie de profiter du peu d'instant ici pour monter dans un tacos, on se perd à moitié dans les bas quartiers, tout le monde nous dit bonsoir en nous demandant ce que l'on cherche...
Je mets en vrac quelques photos :
(NB : l'upload d'image à l'air en panne ce soir, et je n'ai plus de batterie, les images arriveront donc demain)
NB2 : la mise en ligne de photos ne marche toujours pas, j'associe donc un flux flickr sur la droite de cette page, il suffit de cliquer dessus pour voir les photos plus anciennes et lire leurs commentaires.
Adrien.
06 septembre 2006
Arrivée à Manille

Après une quinzaine d'heures de vol et pas mal de temps dans les aéroports, on est enfin arrivé à Manille; avec un bon décalage horaire. Heureusement les bières vraiment pas chères nous aident à nous tenir éveillés....
Le théâtre (il s'agit du Centre Culturel des Philippines) est impressionnant, massif tout de béton gris. Il abrite deux salles (la plus petite , celle où nous jouons fait 420 places), et est assez bien équipée. L'accueil est très organisé...
Ici la misère côtoie de très près l'opulence : l''hôtel où nous sommes logés se situe dans un quartier plutôt pauvre, pas tout à fait un bidonville, mais plus très loin.
J'essayerai de prendre quelques photos demain. Pour l'instant, il est minuit passé, bientôt 36 h que nous n'avons pas vraiment dormi, je pense que le sommeil sera réparateur.
28 août 2006
Tournée Asiatique
Quelques jours avant le départ, l'envie de pouvoir emmener quelques personnes avec nous...
On essayera de mettre à jour régulièrement ce blog.
En attendant, voici le fichier GoogleEarth décrivant notre voyage : asie.kmz
NB : il est nécessaire d'avoir GoogleEarth installé sur votre ordinateur.
On essayera de mettre à jour régulièrement ce blog.
En attendant, voici le fichier GoogleEarth décrivant notre voyage : asie.kmz
NB : il est nécessaire d'avoir GoogleEarth installé sur votre ordinateur.
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